Langage canin : les bases d’une communication universelle
Signaux d’apaisement et communication non-verbale
Le langage canin se compose d’un éventail de signaux, appelés "signaux d’apaisement" ou "calming signals" (concept développé par la comportementaliste Turid Rugaas). Ces mimiques, postures et réactions ont toutes une fonction sociale bien précise : éviter le conflit, maintenir la paix ou exprimer un ressenti.
- Bailler : un chien baille souvent pour apaiser une tension, la sienne ou celle d’un congénère… même face à un humain contrarié.
- Détourner la tête/regarder ailleurs : veut dire « je ne veux pas de conflit », souvent observé lors des interactions avec des chiens énergiques ou lors d’une caresse insistante.
- Se lécher le museau : traduit parfois un léger stress, un malaise, ou tente de désamorcer une situation.
- Se rouler sur le dos : expression de soumission ou invitation au jeu, selon le contexte.
- Soulever une patte avant : concentration, attente, parfois incertitude.
La subtilité de ces signaux est telle que leur mésinterprétation peut rapidement mener à des malentendus. Si un chien grogne en gardant la tête basse, il exprime une gêne : il ne cherche pas systématiquement à « mordre », mais avertit simplement qu’il n’est pas à l’aise.
Les codes sociaux du chien : un héritage ancestral
Le chien, être social, a hérité de codes issus de ses ancêtres loups. Sa communication repose sur l’observation attentive du langage corporel - une compétence dont il use aussi bien entre congénères qu’avec les humains. À titre d’exemple, dans les groupes sociaux stables, seulement 2 à 3 % des interactions entre chiens se terminent par un conflit sérieux, preuve de leur grande capacité à éviter l’escalade (source : National Center for Biotechnology Information).
- Un chien qui tourne sur lui-même avant de se coucher mime un comportement de « lissage » pour installer un espace sûr.
- Le frémissement de la queue n’est pas toujours synonyme de joie, il peut aussi indiquer excitation, frustration ou stress.